PĂŽle hainuyer – Cours prĂ©paratoires en sciences humaines et sociales Ă  destination des Ă©lĂšves de fin de secondaire

Tu termines tes études secondaires et tu souhaites entamer des études supérieures en sciences humaines et sociales et renforcer tes compétences en anglais et communication ?
Inscris-toi sans plus tarder aux cours préparatoires en sciences humaines et sociales, organisés par le PÎle hainuyer.

Au programme

Des activités qui te permettront de renforcer tes compétences dans des domaines jugés utiles pour réussir des études en sciences humaines et sociales.

ConcrĂštement, nous te proposons de suivre deux modules au choix :

  • Le module « anglais » – pour renforcer tes compĂ©tences en lecture et en comprĂ©hension de textes scientifiques en anglais.
  • Le module « communication » – pour renforcer tes compĂ©tences en communication orale.

Au moment de l’inscription, il te sera demandĂ© de prĂ©ciser le(s) module(s) que tu souhaites suivre. Chaque module comprend une vingtaine de pĂ©riodes de 50 minutes qui sont rĂ©parties de fĂ©vrier Ă  mai 2022.

 

En pratique

Quand ? Du 16 février au 14 mai 2022. Les mercredis aprÚs-midi.

  • De 14h Ă  15h50 – module anglais.
  • De 16h Ă  17h50 – module communication.

OĂč ? OrganisĂ©e Ă  l’Institut Provincial SupĂ©rieur Henri La Fontaine (Av. du Tir 10, 7000 Mons). L’horaire et les lieux exacts des activitĂ©s te seront communiquĂ©s quelques jours avant le dĂ©but de la formation.

 

Inscriptions

Il te suffit de remplir, jusqu’au 9 fĂ©vrier, le formulaire d’inscription en ligne et de complĂ©ter, le moment venu, ton dossier d’inscription. La formation est gratuite.

 

Plus d’infos

Romain Montero

Coordinateur

065/55.20.40

romain.montero@polehainuyer.be

TĂ©moignage de Jessica, victime de harcĂšlement et de cyberharcĂšlement

Le 4 novembre, c’était la JournĂ©e internationale contre le harcĂšlement en milieu scolaire, y compris le cyberharcĂšlement. Malheureusement, on considĂšre que plus d’un jeune sur trois serait confrontĂ© Ă  du harcĂšlement ou de la violence au moins une fois lors de sa scolaritĂ©. Et la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer ce phĂ©nomĂšne. En Europe, 44% des jeunes qui Ă©taient dĂ©jĂ  victimes de harcĂšlement avant la crise ont indiquĂ© que le phĂ©nomĂšne s’était accentuĂ© pendant les confinements. ????

Plus que jamais, la sensibilisation est vitale afin de lutter contre ce phĂ©nomĂšne. Aujourd’hui, nous te proposons donc de lire le tĂ©moignage de Jessica, qui a acceptĂ© de nous parler de ces annĂ©es difficiles qui l’impactent encore aujourd’hui. Si jamais tu te retrouves dans la situation qu’elle dĂ©crit, parles-en Ă  un adulte proche ou contacte Infor Jeunes. On est lĂ  pour t’aider !

Bonjour Jessica. Peux-tu nous expliquer quand le harcÚlement a commencé et combien de temps cette situation a duré ?

J’ai Ă©tĂ© harcelĂ©e par un groupe de 5 filles qui Ă©taient mes amies. Cela a commencĂ© en 3Ăšme primaire, je devais avoir environ 8 ans et ça a durĂ© jusqu’à la fin de mes primaires, donc 3 ans.

Selon toi, comment la situation de harcÚlement a commencé ?

Ces filles Ă©taient d’abord mes amies. Ensuite les choses ont changĂ©. J’étais diffĂ©rente d’elles. J’avais dĂ©jĂ  des formes, j’étais en surpoids, je ne portais pas de vĂȘtements de marque et les profs m’adoraient. Elles ont commencĂ© par me laisser seule dans la cour de rĂ©crĂ©ation, ensuite elles m’insultaient, m’enfermaient dans les toilettes et me jetaient mĂȘme des dĂ©chets (peaux de bananes, bouteilles, etc.). Je pensais que les choses allaient se calmer si je ne rĂ©agissais pas.

J’étais invitĂ©e aux soirĂ©es et moi, naĂŻve, je pensais pouvoir faire partie des « populaires », mais pas du tout. Lors d’une soirĂ©e, elles m’ont laissĂ©e dormir seule sous la tente dans le jardin avec la pluie. Le lendemain matin, j’ai remarquĂ© que je ne pouvais pas en sortir, elles m’avaient enfermĂ©e. Mon sac de vĂȘtements avec mes affaires de toilette avait Ă©tĂ© jetĂ© dans la boue. Et les parents de cette jeune fille disaient Ă  mes parents « que c’était pour rire ».

Jusqu’au jour oĂč tout a pris une autre tournure. Elles ont crĂ©Ă© un blog avec des photos de moi et des insultes qui s’est retrouvĂ© sur la totalitĂ© des ordinateurs de la salle d’informatique. Cela a bien fait rire les autres Ă©lĂšves qui me pointaient du doigt, mais pas moi.

As-tu parlĂ© Ă  quelqu’un de cette situation ?

Je n’en ai jamais parlĂ© Ă  personne, jusqu’à ce qu’un professeur contacte mon pĂšre pour l’histoire du blog. J’avais peur des reprĂ©sailles. J’ai donc dĂ©cidĂ© de prendre sur moi, de pleurer la nuit et de faire comme-ci de rien n’était le jour. Il m’est arrivĂ© d’avoir des idĂ©es noires. Je me mutilais Ă  l’époque. Je pense que certains professeurs se posaient des questions bien avant l’histoire du blog. Un jour, en 3Ăšme, mes parents ont Ă©tĂ© contactĂ©s car j’étais tout le temps seule. Je restais en classe lors des rĂ©crĂ©ations par peur d’avoir des soucis dehors. Mais j’ai rĂ©pondu que tout allait bien.

Comment la situation s’est-elle terminĂ©e ?

AprĂšs avoir Ă©tĂ© contactĂ©e par un professeur pour lui expliquer les faits avec le blog, mon pĂšre a rencontrĂ© le directeur de l’école. Celui-ci n’a pas rĂ©ellement rĂ©agi, il a conseillĂ© Ă  mon pĂšre de porter plainte contre ces filles et leurs parents. Mon pĂšre a pris contact avec les parents qui ont niĂ© les faits. J’ai demandĂ© Ă  mon pĂšre de ne pas porter plainte, je voulais simplement avoir des excuses de la part des harceleuses devant toute l’école et les professeurs, ce qui a Ă©tĂ© fait. J’ai eu la chance de rencontrer mon premier amour cette annĂ©e-lĂ , en 6Ăšme. Il m’a aidĂ©e Ă  surmonter cela. J’ai aussi eu la chance que cela se soit dĂ©roulĂ© en fin d’annĂ©e. L’entrĂ©e en secondaire m’a permis un nouveau dĂ©part.

Si tu pouvais revenir en arriÚre, que ferais-tu que tu différemment ?

Je ne saurais pas vous dire ce que je ferais si je pouvais retourner en arriĂšre. Aujourd’hui, malgrĂ© que les annĂ©es soient passĂ©es, je suis toujours blessĂ©e. À cause de ces filles, je n’ai pas confiance en moi et je n’aime pas mon corps. Aujourd’hui, elles changent de trottoirs quand elles me croisent. Cela me fait sourire mais j’aimerais qu’elles souffrent comme j’ai souffert.

Et si tu avais un conseil Ă  donner ?

Ne vous laissez pas faire si un jour vous ĂȘtes victime de harcĂšlement, ne laissez personne vous manquer de respect. Surtout ne restez pas seul, il y a toujours une personne de confiance auprĂšs de toi !

Pour les harceleurs sachez une chose : la roue tourne toujours Ă  un moment donnĂ©. Avant de harceler une personne, pensez aux consĂ©quences ou imaginez qu’on fasse cela Ă  l’un de vos proches !

Merci pour ce témoignage, Jessica ! 

Si tu es aussi victime de harcĂšlement, tu peux te rendre dans le centre Infor Jeunes prĂšs de chez toi pour en parler. On t’aidera Ă  trouver une solution adaptĂ©e Ă  ta rĂ©alitĂ©. Tu peux Ă©galement lire la BD « M’harcĂšle pas », disponible sur www.ijbw.be/mharcele-pas. Elle est pleine d’infos utiles sur le sujet !

Fake News : ces biais cognitifs qui trompent notre jugement

Fake news, informations contradictoires, mĂ©fiance envers la presse
 On n’a jamais Ă©tĂ© Ă  ce point submergĂ© d’infos et il n’a jamais Ă©tĂ© aussi difficile de dĂ©mĂȘler le vrai du faux. Beaucoup de gens s’en remettent Ă  leur intuition, et c’est bien naturel ! Mais si cette mĂ©thode suffit gĂ©nĂ©ralement dans la vie quotidienne, elle nous induit parfois en erreur


Les biais cognitifs, quésaco ?

L’intuition est un outil cĂ©rĂ©bral un peu fainĂ©ant qui consiste Ă  nous faire avoir plus ou moins raison en dĂ©pensant le moins d’énergie possible. En gros, plutĂŽt que d’évaluer en profondeur les choses, on va utiliser des mĂ©canismes prĂȘts Ă  l’emploi pour fonder notre jugement, en espĂ©rant que ça nous rapproche de la vĂ©ritĂ©. Ces raccourcis mentaux sont pratiques pour prendre des dĂ©cisions banales et sans consĂ©quence, mais face Ă  des situations complexes, ils sont insuffisants et mĂšnent Ă  ce qu’on appelle des « biais cognitifs ».

Tu as sans doute dĂ©jĂ  Ă©tĂ© impressionnĂ© par une illusion d’optique : mĂȘme avec une excellente vue et en sachant qu’il ne s’agit que d’une illusion, rien n’y fait, ça marche toujours ! Et bien les biais cognitifs, c’est pareil : ça marche sur tout le monde, mĂȘme avec un cerveau en pleine forme. Le problĂšme, c’est que nous ignorons que ce sont des illusions, des dĂ©formations de la rĂ©alitĂ©. Pour t’aider Ă  repĂ©rer ces biais et mieux t’en prĂ©munir, passons en revue quelques-uns des plus frĂ©quents.

1. Le biais de confirmation

Nous avons tendance Ă  accorder notre confiance et Ă  retenir les informations qui confirment ce que l’on pensait dĂ©jĂ . À l’heure des algorithmes qui cherchent constamment Ă  nous prĂ©senter du contenu susceptible de nous plaire, ce biais devient particuliĂšrement pervers car l’effet est double : non seulement on favorise les infos qui vont dans notre sens, mais en plus on ne voit plus qu’elles sur les rĂ©seaux ! On s’enferme alors dans une « bulle » qui peut devenir dangereuse quand nous devons prendre des dĂ©cisions telles que voter, s’informer sur le changement climatique, ou choisir de se faire vacciner ou non


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2. L’effet de simple exposition

Plus on est exposĂ© Ă  une chose, plus elle nous semble positive. Nous sommes ainsi faits, nous les humains : on aime les choses familiĂšres et on se mĂ©fie du reste. Les publicitaires le savent : mĂȘme si une pub t’agace, Ă  force de la voir, le produit mis en avant te semblera mieux que le concurrent. Que ça nous fasse prĂ©fĂ©rer une marque plutĂŽt qu’une autre, c’est une chose, mais ce phĂ©nomĂšne peut ĂȘtre problĂ©matique : par exemple, un politicien qui prĂŽne des idĂ©es racistes n’a qu’à apparaĂźtre rĂ©guliĂšrement Ă  l’écran pour qu’on s’y habitue et que ses idĂ©es semblent moins extrĂȘmes


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3. L’effet Dunning-Kruger

Le manque de compĂ©tence dans un domaine nous empĂȘche de prendre conscience de notre ignorance. Alors que les experts ont conscience de la complexitĂ© de leur domaine, une personne qui n’a fait qu’en effleurer la surface aura souvent l’impression, Ă  tort, d’avoir acquis une connaissance suffisante. On l’a vu derniĂšrement : de nombreuses personnes ont Ă©mis des avis sur la pandĂ©mie sans avoir Ă©tudiĂ© le sujet des annĂ©es comme le font les scientifiques


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4. L’effet cigogne : corrĂ©lation ne veut pas dire causalitĂ©

Lorsque des choses coĂŻncident, on a tendance Ă  tisser un lien de cause Ă  effet entre elles. Ce mĂ©canisme nous permet de comprendre le monde et de dĂ©celer des rĂ©gularitĂ©s. Cependant, il s’agit bien souvent d’une coĂŻncidence, rien de plus ! Prenons cet exemple : savais-tu que plus on mange des glaces, plus il y a de noyades ? Pas de panique, les glaces n’y sont pour rien ! La cause commune, c’est l’étĂ©. Cet exemple est simple, mais quand tu entends que les garçons sont meilleurs en math, que les Ă©trangers sont responsables de la criminalitĂ©, ou qu’un vaccin tue, demande-toi quelle pourrait ĂȘtre la cause cachĂ©e


12 Wild Conspiracy Theories That I Literally Can't Stop Thinking About

Il existe bien d’autres biais cognitifs, souvent induits par des arguments trompeurs (comme le fameux argument d’autoritĂ©), et ceci n’est qu’un aperçu. Pour ne pas te laisser manipuler et croire des choses erronĂ©es, il faut t’instruire, comparer les informations, et accepter de douter, de suspendre ton jugement avant de privilĂ©gier une information plutĂŽt qu’une autre. Ce n’est ni simple, ni rapide, mais la connaissance se mĂ©rite !

Envie d’aller plus loin ?

Pour approfondir tes connaissances en matiĂšre de fake news et de biais cognitifs, tu peux te rendre sur les sites suivants :

Hocus blocus, bien se prĂ©parer c’est pas sorcier !

Te voilĂ  bientĂŽt en blocus et le stress commence peut-ĂȘtre Ă  monter. Te voilĂ  maintenant face Ă  tes notes et ta pile de syllabus, mais ne t’inquiĂšte pas, Infor Jeunes a pensĂ© Ă  toi et te propose non pas une formule magique mais bien 4 Ă©tapes essentielles, pour t'y prĂ©parer au mieux.

  1. La préparation

Avant de dĂ©buter le blocus, il est important de prendre le temps de mettre tes cours en ordre. Si tu as pris note sur un ordinateur, il est plus facile de t’y retrouver car tu auras pu classer tes documents dans des dossiers et si ce n’est pas le cas, c’est le moment de t’y mettre. Si tu es plutĂŽt du genre Ă  prendre note sur des feuilles volantes, cette Ă©tape risque de prendre un peu plus de temps. C’est encore le moment de demander Ă  un autre Ă©tudiant de te fournir les notes du/des cours que tu as Ă©ventuellement manquĂ©.

Durant ce temps de prĂ©paration, il est nĂ©cessaire de rassembler les informations concernant l’organisation des examens (lieu, date, heure, modalitĂ©s) et de les afficher afin d’avoir un visuel clair.

Une fois que tu as bien anticipĂ© tout ça, tu vas pouvoir crĂ©er ton planning d’études qui reprendra les jours dĂ©diĂ©s Ă  l’étude de chaque examen en fonction de leur date. Tu pourras aussi y planifier tes pauses et Ă©valuer si tu respectes tes dĂ©lais ou si tu dois y faire des amĂ©nagements.

  1. La planification

En fonction de ta comprĂ©hension, de ta participation et de la quantitĂ© de matiĂšre, tu vas pouvoir Ă©valuer le nombre d’heures que tu devras dĂ©dier Ă  l’étude d’un cours et Ă©laborer ton planning. Tu peux le faire Ă  la main sur une feuille en format paysage, le rĂ©aliser par ordinateur, ou encore sur des post-it que tu pourras plus facilement dĂ©placer et interchanger.

Chaque Ă©tudiant n’a pas besoin du mĂȘme temps de travail et ce planning doit vraiment rester personnel. Si tu as de l’avance ou si tu as Ă©tĂ© un peu trop optimiste, tu pourras toujours y apporter des modifications. Pour ce qui est du nombre d’heures sur une journĂ©e, c’est Ă  toi d’en dĂ©cider, il est conseillĂ© de ne pas dĂ©passer 8h/jour afin de laisser ton cerveau se reposer et de varier avec d’autres activitĂ©s. Concernant les horaires, certains prĂ©fĂ©reront dĂ©buter trĂšs tĂŽt pour se dĂ©tendre en fin de journĂ©e tandis que d’autres privilĂ©gieront leur grasse mat’ et dĂ©buteront leur Ă©tude plus tardivement.

Dans ton planning, il est prĂ©fĂ©rable d’alterner un cours qui te semble facile avec un cours avec lequel tu as plus de difficultĂ©s, afin de maintenir ta motivation et de mĂ©nager ta mĂ©moire.

Une fois ce planning Ă©laborĂ©, tu vas pouvoir te fixer des objectifs. Par exemple, Ă©tudier 5 chapitres sur une matinĂ©e, synthĂ©tiser un cours sur une journĂ©e ou encore rassembler toutes les dĂ©finitions d’un mĂȘme cours en 4h. Ces objectifs dĂ©pendent de toi, de ta comprĂ©hension et de ta rapiditĂ© Ă  traiter les informations. De nouveau, ces objectifs peuvent subir des modifications.

Il est Ă©videmment essentiel d’intĂ©grer des pauses dans ce planning (idĂ©alement 20-30 minutes toutes les 2 heures) et les autres activitĂ©s que tu souhaites prĂ©voir comme une promenade, un repas en famille ou encore regarder ta sĂ©rie du moment.

  1. L’étude

Chacun a sa technique en fonction du type de mĂ©moire : visuelle, auditive ou kinesthĂ©sique. En effet, certains auront besoin d’élaborer de supports visuels, d’autres de rĂ©citer Ă  haute voix, d’autres de beaucoup Ă©crire et d’autres encore feront les trois.

Quand un cours est constituĂ© de slides, d’un syllabus, de notes et parfois de plusieurs bouquins, on ne sait pas toujours par oĂč commencer. C’est bien pour cela qu’étudier un cours par cƓur a peu de sens et qu’il est important de travailler ta matiĂšre. RĂ©aliser une synthĂšse cohĂ©rente pour toi est une bonne maniĂšre d’y arriver. Reprends le plan du cours et intĂšgres-y les Ă©lĂ©ments des slides, du syllabus et tes notes. Reprends aussi les Ă©lĂ©ments des livres que tu as dĂ» lire qui s’y rapportent. RĂ©alises une synthĂšse harmonieuse en mettant en Ă©vidence les concepts clĂ©s et dĂ©finitions. Elle est trĂšs personnelle car chaque Ă©tudiant mettra en Ă©vidence les choses qui lui semblent importantes et dĂ©veloppera plus certains points que d’autres, Ă©changer des synthĂšses avec d’autres Ă©tudiants peut ĂȘtre une bonne idĂ©e, mais elles ne doivent pas, dans ce cas, ĂȘtre l’unique source d’études.

Quelques conseils :

  • Relis les objectifs du cours afin de mieux cerner ce que le professeur va Ă©valuer.
  • Affiche le plan du cours, afin de mieux te situer dans ton Ă©tude et de voir ton avancement.
  • Au fur et Ă  mesure de ton Ă©tude, fais des liens entre les chapitres car il est frĂ©quent que les professeurs demandent aux Ă©tudiants les liens qu’ils auront rĂ©ussi Ă  faire entre plusieurs concepts.
  • N’hĂ©site pas Ă  prĂ©voir un appel ou une vidĂ©oconfĂ©rence avec d’autres Ă©tudiants pour discuter et vĂ©rifier votre bonne comprĂ©hension d’un cours. Le blocus en cette pĂ©riode est assez particulier et difficile pour bon nombre d’étudiants, il est donc important de rester en contact.
  • Fais des schĂ©mas, des tableaux comparatifs et des plans avec des couleurs vives et des liens peut t’aider Ă  mieux Ă©tudier, surtout si tu as une mĂ©moire trĂšs visuelle.
  • Pour prĂ©parer tes examens ou prĂ©sentations, tu peux utiliser la technique de la grand-mĂšre ! Il s’agit d’expliquer certains points du cours comme si tu le racontais Ă  ta grand-mĂšre en expliquant chaque concept de maniĂšre simple et claire.
  • Utilise des moyens mnĂ©motechniques comme des exemples ou des acronymes.
  • Il est essentiel de bien t’hydrater et de manger Ă©quilibrĂ© durant ton blocus. En effet, il peut ĂȘtre tentant, surtout si tu es en kot, de profiter de ta pause de midi pour aller te chercher de la nourriture de fast-food, cependant tu dois savoir que ton organisme va dĂ©penser beaucoup d’énergie pour te faire digĂ©rer cette nourriture lourde, et c’est le coup de pompe assurĂ© durant toute l’aprĂšs-midi. Tu peux cependant te faire plaisir mais n’en fais pas une habitude.
  • Pour Ă©viter les migraines et la fatigue visuelle, privilĂ©gie l’étude sur format papier plutĂŽt que sur l’ordinateur. Evite les Ă©crans de maniĂšre gĂ©nĂ©rale durant ton Ă©tude afin de ne pas trop ĂȘtre distrait par les rĂ©seaux sociaux ou l’appel des sĂ©ries.
  • Un sommeil rĂ©parateur est primordial afin de maintenir ta concentration durant la journĂ©e, en effet, il est illusoire de penser que si tu dors moins, tu pourras Ă©tudier plus. Sur la durĂ©e, ce n’est Ă©videmment pas tenable.
  • Ne restes pas enfermĂ© dans ta chambre ou dans ton kot durant tout le blocus ! En effet, tu as besoin de prendre l’air frais donc n’hĂ©site pas Ă  prendre le temps de te promener ou de t’installer dans ton jardin.
  • Comme nous te le disions, il n’y a pas de recette miracle, Ă©vite donc de surconsommer du cafĂ©, des boissons Ă©nergĂ©tiques ou encore de prendre des pilules. Tout ce dont tu as besoin se trouve dans ton alimentation et dans l’équilibre que tu trouves dans l’organisation de ta journĂ©e et de ton sommeil.
  • A chacun son truc pour apprendre Ă  gĂ©rer son stress ! Tu peux pratiquer un sport, de la relaxation, pratiquer la respiration ventrale ou simplement rigoler avec des amis par tĂ©lĂ©phone.
  1. La vérification

Quand tu as terminĂ© l’étude d’un cours, teste-toi en verbalisant ou en Ă©crivant les dĂ©finitions, les explications ou points Ă  connaĂźtre concernant certains concepts. RĂ©alise plusieurs exercices afin de t’assurer de la bonne rĂ©ussite de ceux-ci Ă  l’examen. Si tu as la possibilitĂ© d’en trouver, tu peux aussi rĂ©pondre aux questions des examens des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes.

Tu as maintenant toutes les cartes en main pour prĂ©parer au mieux ton blocus ! Bon courage 🙂

Discours de haine sur le web : comment réagir dans la vraie vie ?

On ne t’apprend rien : ce n’est pas parce qu’une personne est cachĂ©e derriĂšre un Ă©cran qu’elle peut dire tout et n’importe quoi. Sur internet, comme dans la vraie vie, il y a des limites Ă  la libertĂ© d’expression et certains propos ne peuvent pas ĂȘtre tenus parce qu’ils sont blessants, racistes, homophobes, misogynes, etc. Le fait d’inciter Ă  la haine, d’insulter ou de harceler via les rĂ©seaux sociaux est punissable.

« Inciter à la haine », ça veut dire quoi ?

« Inciter Ă  la haine » revient Ă  encourager une ou plusieurs personne(s) Ă  ĂȘtre violente(s) envers d’autres (une communautĂ©, un groupe, une personne) en raison de la nationalitĂ©, de la prĂ©tendue race, de la couleur de peau, de l’orientation sexuelle, du sexe, etc.

Tu as peut-ĂȘtre, toi-mĂȘme, Ă©tĂ© confrontĂ©.e Ă  du contenu de ce type en scrollant sur Instagram, Facebook, Twitter, TikTok ou Snapchat. Tu t’es peut-ĂȘtre senti.e visĂ©.e/blessĂ©.e et tu ne savais pas comment rĂ©agir. Dans ce billet, on te donne quelques pistes ! ????????

1) En parler à la personne concernée

Quand c’est possible, il peut ĂȘtre intĂ©ressant de dialoguer avec l’auteur des propos pour lui faire comprendre que ses agissements sont condamnables et tenter de le raisonner.

Tu peux par exemple,

  • Expliquer Ă  l’auteur ce qui est raciste/homophobe/sexiste/etc. dans ce qu’il a postĂ© ;
  • Lui suggĂ©rer des ressources lui permettant d’ĂȘtre mieux informĂ© sur le sujet Ă  l’avenir.

Surtout, n’entre pas dans le jeu de l’auteur en lui rĂ©pondant par des injures ou propos insultants. Contente-toi d’expliquer (de la maniĂšre la plus posĂ©e possible) ce qui ne va pas dans ce qu’il Ă©crit ou partage. Il est important que ta critique soit portĂ©e sur le contenu postĂ© et non pas sur la personne de l’auteur.

2) Demander le retrait de la publication

Tu ne te sens pas Ă  l’aise avec le fait de confronter l’auteur de la publication ? Ce n’est pas grave. Tu peux Ă©galement lutter contre la propagation de messages haineux, en signalant le post.

Chaque rĂ©seau social dispose d’une procĂ©dure de signalement. Souvent, tu dois cliquer sur trois pointillĂ©s en haut Ă  droite de la publication que tu souhaites signaler. Il te sera ensuite proposĂ© de prĂ©ciser l’objet de ton signalement.

Le contenu signalĂ© sera par la suite vĂ©rifiĂ© par le rĂ©seau social et supprimĂ© s’il est contraire aux rĂšgles. Facebook supprimera par exemple :

  • Les discours violents (par exemple, le fait de comparer une certaine origine ethnique Ă  des animaux) ;
  • Les affirmations d’infĂ©rioritĂ© ou de mĂ©pris ;
  • Les appels Ă  l’exclusion ou Ă  la sĂ©grĂ©gation.

Si, malgrĂ© ton signalement, la publication problĂ©matique n’est pas supprimĂ©e, tu peux contacter UNIA (on en parle juste aprĂšs).

3) Demander l’aide d’UNIA

UNIA est un organisme public qui lutte contre la discrimination et dĂ©fend l’égalitĂ© des chances. Si le message est problĂ©matique parce qu’il incite Ă  la haine, Ă  discriminer ou Ă  ĂȘtre violent, tu peux le signaler Ă  UNIA en utilisant le formulaire de signalement prĂ©vu Ă  cet effet.

Lorsque tu remplis le formulaire, n’oublie pas d’y joindre

  • Une capture d’écran du message que tu signales ;
  • Le lien URL vers le message en question.

UNIA examine le message signalĂ© et peut, dans certains cas, introduire une action devant les tribunaux. La prioritĂ© d’UNIA sera toutefois de supprimer le message de haine afin qu’il ne se propage pas et trouver une solution nĂ©gociĂ©e avec l’auteur. UNIA collabore avec Facebook et Twitter et a convenu qu’une publication punissable (incitant Ă  la haine, Ă  la violence ou Ă  la discrimination) devait ĂȘtre supprimĂ©e dans les 24h aprĂšs le signalement.

4) Aller en justice ?

Malheureusement, bien que le fait de tenir un discours de haine sur internet soit interdit, les auteurs de ces faits sont rarement poursuivis. Pourquoi ? Parce que ce type d’infraction doit ĂȘtre jugĂ© devant la Cour d’assises. Or, organiser un procĂšs devant cette Cour prend Ă©normĂ©ment de temps et est extrĂȘmement coĂ»teux.

La solution ? Faire en sorte que ce type d’infraction puisse ĂȘtre jugĂ© devant le tribunal correctionnel. Mais, pour cela, il faut modifier la Constitution, ce qui n’est pas chose facile ! A l’heure actuelle, seuls les discours de haine Ă  caractĂšre raciste peuvent faire l’objet d’un procĂšs devant le tribunal correctionnel.

VoilĂ , tu en sais plus sur le discours de haine et sur les rĂ©flexes Ă  adopter si tu y es confrontĂ©. Cette thĂ©matique t’intĂ©resse et tu souhaites approfondir tes connaissances ?N’hĂ©site pas Ă  consulter les ressources suivantes (que tu peux trouver facilement en tapant leur nom dans Google) :

Sextorsion, slut-shaming, revenge porn
 Voilà ce que tu dois faire si tu en es victime !

En diffusant des contenus privĂ©s, voire intimes sur les rĂ©seaux sociaux et par messages, tu t’exposes au risque que ces images et/ou ces vidĂ©os soient ensuite diffusĂ©es plus largement par des personnes malveillantes, sans que tu n’aies donnĂ© le moindre accord pour cette utilisation. Dans ce billet, on te propose quelques conseils pour te protĂ©ger de ce type de risques, et les bons rĂ©flexes Ă  adopter si tu as malheureusement Ă©tĂ© victime de slut-shaming, de revenge porn ou de sextorsion.

La sextorsion, l’extorsion par l’image sexuelle

La sextorsion dĂ©signe le vol de photos et/ou de vidĂ©os intimes. Le malfaiteur rĂ©ussit Ă  convaincre sa victime de lui envoyer des photos intimes, soit par la sĂ©duction, soit par le chantage. Il peut Ă©galement hacker les rĂ©seaux sociaux de sa victime et avoir accĂšs Ă  des contenus privĂ©s. Ensuite, il la menace de diffuser les photos sur des sites Internet et/ou sur les rĂ©seaux sociaux, voire de directement les envoyer Ă  des proches, si elle ne lui envoie pas de l’argent.

Attention, parfois le pirate bluffe et n’a aucunement accĂšs Ă  tes contenus privĂ©s ! Si tu n’as jamais diffusĂ© ou envoyĂ© de photos intimes, tu n’as pas Ă  t’inquiĂ©ter. Ne rĂ©ponds pas et supprime le message/mail immĂ©diatement.

Le slut-shaming, ou « l’humiliation de la salope »

Le slut-shaming (en français : « humiliation de la salope »), ou, plus globalement, le women hating (« haine envers les femmes ») consiste Ă  rabaisser ou culpabiliser une jeune fille ou une femme Ă  cause de son comportement sexuel ou de ses tenues vestimentaires. Le slut-shaming a toujours existĂ©, mais Ă  l’ùre des rĂ©seaux sociaux, il a pris une ampleur plus importante qui peut parfois mener au cyber-harcĂšlement.

Mais attention ! Contrairement au harcĂšlement, qui nĂ©cessite un Ă©lĂ©ment de rĂ©pĂ©tition pour ĂȘtre qualifiĂ© comme tel du point de vue juridique, il n’est pas nĂ©cessaire que le slut-shaming soit rĂ©pĂ©tĂ© Ă  plusieurs reprises pour ĂȘtre qualifiĂ© de discrimination envers les femmes (en vertu de la loi du 22 mai 2014) et ĂȘtre dĂšs lors punissable. Il suffit d’avoir un comportement discriminatoire envers une femme une seule fois pour ĂȘtre puni !

Normal, puisque le slut-shaming entretient ce que l’on appelle « la culture du viol », c’est Ă  dire un ensemble de comportements et d’attitudes partagĂ©s au sein de la sociĂ©tĂ© et qui minimisent, normalisent, voire encouragent le viol. Au final, le slut-shaming consiste en quelques sortes Ă  dire Ă  une victime de viol « qu’elle l’a bien cherchĂ© » à cause de sa tenue ou de son attitude.

Le revenge porn, ou « porno de la vengeance »

Le revenge porn est la diffusion publique d’un contenu sexuellement explicite sans le consentement de la personne concernĂ©e. Ces publications sont souvent composĂ©es de photos ou de vidĂ©os et peuvent se retrouver sur les rĂ©seaux sociaux ou mĂȘme sur des sites pornographiques. L’objectif de l’auteur est de se venger. Il s’agit souvent d’un ex-partenaire. Les contenus intimes ont, par exemple, Ă©tĂ© envoyĂ©s par la victime Ă  sa/son partenaire au moment oĂč ils Ă©taient en couple. Mais, lors d’une rupture, un sentiment de haine et une envie de vengeance peuvent s’installer.

Comment faire pour te protéger ?

  • SĂ©curise tes rĂ©seaux autant que possible via les paramĂštres de tes applications afin de passer du mode « public » au mode « privĂ© ».
  • RĂ©flĂ©chis Ă  deux fois avant de partager du contenu en mode « public » car le retour en arriĂšre est impossible.
  • Choisis soigneusement ce que tu veux montrer de toi ou pas et Ă  qui.
  • Ne communique aucune information privĂ©e (numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, numĂ©ro de compte, etc.) en commentaire ou en mode « public ».
  • Utilise un pseudonyme sur les rĂ©seaux comme Instagram ou Tik Tok.
  • Change rĂ©guliĂšrement de mot de passe sur tes diffĂ©rents comptes. Ne communique tes informations d’identification Ă  personne.
  • Attention au phishing (ou ‘hameçonnage’) qui est une technique de fraude ! Si tu reçois un mail douteux te demandant de communiquer des informations personnelles ou de cliquer sur un lien, vĂ©rifie l’authenticitĂ© de l’adresse mail avant de rĂ©pondre.

Quelles sont les démarches à effectuer par la jeune victime de telles infractions ?

  • Le dĂ©pĂŽt d’une plainte

Si tu es victime d’une des infractions citĂ©es ci-dessus, nous t’invitons Ă  dĂ©poser une plainte auprĂšs du commissariat de police le plus proche de chez toi. Garde bien toutes les preuves telles que des captures d’écran. Le dĂ©pĂŽt de la plainte peut aussi se faire immĂ©diatement auprĂšs du procureur du Roi ou en se constituant partie civile auprĂšs du juge d’instruction (si l’auteur est un adulte). La procĂ©dure judiciaire qui s’en suivra permettra de mettre un terme au comportement illĂ©gal et d’obtenir la condamnation de l’auteur des faits.

  • Demander le retrait des donnĂ©es personnelles du rĂ©seau

Bien que cela semble impossible au vu du contexte, tu peux tout d’abord tenter d’obtenir de l’auteur de la publication qu’il la supprime du rĂ©seau social. Si cette personne n’est pas collaborante, tu peux dĂ©noncer la situation Ă  l’AutoritĂ© de protection des donnĂ©es : https://www.autoriteprotectiondonnees.be/contact.

Enfin, certains rĂ©seaux sociaux tels que Facebook et YouTube permettent de dĂ©poser un signalement sur une photo/vidĂ©o afin de demander qu’elle soit effacĂ©e.

Associations et personnes de confiance vers qui tu peux te tourner

  • Les AMO (= services d’aide aux jeunes en milieu ouvert) qui sont, entre autres, un lieu d’accueil, d’écoute, de soutien et d’accompagnement pour les jeunes ;
  • Les centres PMS (= centres psycho-mĂ©dico-sociaux) des Ă©coles qui se tiennent Ă©galement Ă  la disposition des jeunes se trouvant dans des cas de cyberharcĂšlement ou de harcĂšlement scolaire ;
  • Les psychologues et mĂ©decins ;
  • Les centres de planning familial qui sont spĂ©cialisĂ©s dans toutes les questions liĂ©es Ă  la sexualitĂ©. Ils proposent un accueil, une information, des consultations mĂ©dicales, sociales, psychologiques et juridiques.
  • Child Focus qui est un organisme d’utilitĂ© publique dont l’un des domaines d’action est la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et notamment contre la pornographie enfantine sur internet.

Enfin, rappelons-le, tu peux aussi contacter Infor Jeunes, ou te rendre directement dans un de nos 15 centres en Wallonie pour ĂȘtre Ă©coutĂ© et guidĂ© gratuitement afin de savoir ce que tu peux faire.

Interview de Mathieu, qui est parti en séjour linguistique à la ferme en Irlande

Cette semaine, on dĂ©couvre l’interview de Mathieu, un jeune Athois de 17 ans qui est parti trois semaines en Irlande durant l’étĂ© dernier, en immersion linguistique Ă  la ferme. Il nous raconte son sĂ©jour et nous explique ce que cette expĂ©rience hors-normes lui a apportĂ©, tant sur le plan personnel que sur le plan des Ă©tudes. ????

Tu peux te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Mathieu, j’ai eu 17 ans cet Ă©tĂ© et j’entame cette annĂ©e ma rhĂ©to au collĂšge Saint-Julien Ă  Ath. Je suis en option Math-Sciences. Au deuxiĂšme degrĂ©, j’avais aussi du Latin que j’ai dĂ» Ă©carter pour me permettre d’approfondir un peu plus les matiĂšres scientifiques. J’aimerais devenir gynĂ©cologue.

Tu es parti en séjour linguistique, tu nous en parles ?

J’ai eu la chance de partir en immersion cet Ă©tĂ© dans une famille irlandaise pendant un peu plus de trois semaines. J’ai rĂ©servĂ© mon sĂ©jour avec une organisation qui s’appelle Langues Vivantes, que j’ai choisie car ils proposaient une immersion Ă  la ferme sans cours !

Comment t’est venue l’idĂ©e de ce sĂ©jour ? Quels en Ă©taient les objectifs ?

Cela fait depuis la 1Ăšre secondaire que j’ai un assez bon feeling avec les langues et je pense notamment que c’est dĂ» Ă  ma mamy qui Ă©tait prof de nĂ©erlandais et d’anglais dans le secondaire.

J’ai donc eu envie, un peu par curiositĂ©, de vivre cette expĂ©rience. En fait, je me disais que cela pouvait d’une part m’avantager un peu Ă  l’école mais aussi me faire prendre conscience de mes acquis et de la rĂ©alitĂ© de la langue.

Un autre avantage que je n’avais pas vraiment envisagĂ© Ă©tait l’échange culturel qu’autant eux pouvaient m’offrir mais aussi que moi je leur ai un peu transmis.

Enfin et surtout, j’y voyais un rĂ©el plus pour mes Ă©tudes, les voyages Ă  l’étranger, etc. Je me suis dit que c’était le bon moment pour partir car une fois dans le supĂ©rieur, j’allais devoir travailler de plus en plus pour l’école, et mĂȘme pendant les vacances. Je ne savais pas de quoi l’avenir serait fait.

Quels ont été les avantages et inconvénients de ce séjour ?

Les avantages sont multiples mais j’y vois principalement l’apprentissage d’une nouvelle langue et surtout d’un vocabulaire plus courant que celui abordĂ© au cours.

Il y a aussi la façon de vivre plutĂŽt « Ă  l’amĂ©ricaine » qui m’a autant surpris que ravi, mais aussi les habitudes alimentaires : les repas, les façons de combiner la nourriture (sandwich aux chips), les horaires


En revanche je ne vois pas d’inconvĂ©nient sauf Ă©videmment pour mes parents qui se voient Ă©loignĂ©s de leur « petit bĂ©bĂ© » et peut ĂȘtre aussi le coĂ»t du sĂ©jour qui est selon moi un peu exagĂ©rĂ© par rapport aux rĂ©elles dĂ©penses que la famille doit faire pour me nourrir et me loger.

Que conseillerais-tu à un jeune qui souhaiterait faire ce type de séjour ?

Je lui dirais de ne pas hĂ©siter car je suis convaincu que c’est le meilleur moyen d’apprendre une langue rapidement. Je conseille aussi de faire cela le plus tĂŽt possible (ma petite sƓur de 12 ans est partie aussi dans une autre famille cette annĂ©e et n’a aucun regret). Il vaut mieux contacter l’organisme qu’on a choisi pour partir le plus tĂŽt possible, cela leur laissera plus de temps pour trouver une famille au top.

En ce qui concerne la durĂ©e, je dirais que plus longtemps on reste mieux c’est, Ă©tant donnĂ© la richesse de cette immersion. En plus on ne voit pas le temps passer car les familles essaient en gĂ©nĂ©ral de prĂ©voir des activitĂ©s.

Plus d’infos ?

  • Pour en savoir plus sur l’opĂ©rateur de sĂ©jours linguistiques avec lequel Mathieu est parti, tu peux visiter leur site : https://languesvivantes.com/fr. Sache qu’il existe plein d’autres opĂ©rateurs et diffĂ©rents programmes pour partir Ă  l’étranger durant tes Ă©tudes secondaires ou supĂ©rieures.
  • Pour les connaĂźtre, consulte notre brochure « Partir Ă  l’étranger en 40 questions » ou notre FAQ MobilitĂ© internationale.
  • Tu peux Ă©galement te rendre dans un centre Infor Jeunes pour discuter de tes idĂ©es et voir quels sont les diffĂ©rents projets de voyage que tu pourrais envisager en fonction de ta situation.

Bon voyage ! ????

Envie d’ĂȘtre
 Directeur d’une ONG de dĂ©veloppement

Une « ONG », tu sais ce que c’est ? C’est l’abrĂ©viation de « organisation non gouvernementale ». Il s’agit d’une association Ă  but non lucratif (ses activitĂ©s ne visent pas Ă  retirer un avantage financier) d’intĂ©rĂȘt public, qui ne relĂšve ni de l’État, ni d’institutions internationales. Les ONG peuvent avoir diffĂ©rents rĂŽles : contribuer Ă  la rĂ©solution des conflits dans le monde, lutter contre la pauvretĂ©, protĂ©ger l’environnement, garantir le respect des droits de l’homme, offrir une aide humanitaire et mĂ©dicale, 
 et bien d’autres choses !

Tu as sĂ»rement dĂ©jĂ  entendu parler de la Croix-Rouge, MĂ©decins sans frontiĂšres, OXFAM, Greenpeace, Rotary international, WWF, Amnesty international, UNICEF, Reporters sans frontiĂšres, Handicap international, 
 Ce sont toutes des ONG ! Aujourd’hui, on te propose de dĂ©couvrir l’interview du directeur de l’ONG UJPOD Togo, dont le but est de contribuer Ă  amĂ©liorer la santĂ©, l’éducation et l’environnement au Togo, petit pays de la cĂŽte ouest-africaine.

Bonjour Sam ! Au fait, dis nous, c’est quoi finalement une ONG ?

D’abord il faut ĂȘtre une association Ă  but non lucratif (ASBL). Lorsque l’association rĂ©pond aux besoins de sa population cible et rend compte de sa gestion, elle peut, si elle le souhaite passer Ă  l’étape supĂ©rieure en demandant une reconnaissance du statut d’ONG d’utilitĂ© publique.

Il lui faut Ă  ce moment remplir un certain nombre de documents sur sa gestion des projets ainsi que sa gestion financiĂšre. À l’issue de l’étude de ces documents, des visites sont effectuĂ©es tant au siĂšge de la structure que sur le terrain oĂč cette derniĂšre fait ses rĂ©alisations. Cette visite s’inscrit dans la logique d’avoir le retour des bĂ©nĂ©ficiaires des actions sur les projets rĂ©alisĂ©s par la structure.

Au terme de ceci, les techniciens statuent sur la nomination ou non de l’association au rang d’ONG. Les avantages pour la structure d’accĂ©der au statut d’ONG sont multiples : dĂ©marcation, rĂ©duction de certaines taxes, etc.

Comment es-tu devenu directeur ?

À la base, j’ai crĂ©Ă© l’association UJPOD pour mobiliser les jeunes de mon Ăąge autour de la cause commune qu’est l’épanouissement socioĂ©conomique de la population locale et j’étais le prĂ©sident du conseil d’administration. Au fil des annĂ©es, je suis devenu absorbĂ© par les actions que nous menons ainsi que l’engouement de la population bĂ©nĂ©ficiaire Ă  nos cĂŽtĂ©s.

Les diffĂ©rents rĂ©sultats obtenus sur le terrain et la vision de l’association exigeaient que je passe presque tout mon temps disponible sur le terrain. Au regard de la demande de nos populations cibles chez qui les besoins deviennent de plus en plus grands, il a fallu revoir l’organisation interne pour mieux faire face aux exigences et je suis devenu directeur.

En quoi consiste ta profession ?

Mon travail est trĂšs simple. Il me faut veiller Ă  la bonne rĂ©alisation des activitĂ©s qui concourent Ă  l’atteinte des objectifs fixĂ©s par UJPOD tout en gardant en vue la vision de celle-ci. Je suis appelĂ© Ă  identifier les personnes qui peuvent contribuer efficacement Ă  la rĂ©alisation des programmes et projets de la structure. Je fais des dĂ©marches pour que nos actions soient connues dans beaucoup de pays occidentaux, notamment la Belgique, la France et la Suisse d’oĂč viennent la plupart de nos bĂ©nĂ©voles et stagiaires. Être directeur, c’est ĂȘtre Ă  l’écoute aussi bien de l’intĂ©rieur que de l’extĂ©rieur.

Au niveau interne, je mets en place des stratĂ©gies pour faire adhĂ©rer les collaborateurs Ă  la vision de l’ASBL. AprĂšs cette adhĂ©sion, il faut travailler constamment sur la motivation de ces derniers et les valoriser pour qu’ils se sentent parfaitement intĂ©grĂ©s au dispositif.

En ce qui concerne l’aspect externe, UJPOD s’inscrit dans un environnement politique, Ă©conomique et socioculturel externe dont il faut constamment tenir compte pour que les actions soient conformes aux prioritĂ©s dĂ©finies dans les grands axes stratĂ©giques du Togo, pays oĂč se rĂ©alisent nos plus gros projets.

Quels sont les aspects positifs et nĂ©gatifs de ton mĂ©tier ?

J’ai un accĂšs Ă  des endroits oĂč je ne mettrais jamais les pieds si je n’étais pas directeur. J’ai pu voyager pour des raisons de services oĂč j’ai reprĂ©sentĂ© UJPOD auprĂšs des instances de grandes renommĂ©es. Mon statut m’a permis de rencontrer des directeurs, des personnalitĂ©s et des politiciens.

Les aspects nĂ©gatifs, c’est que je suis appelĂ© Ă  travailler parfois tout le weekend pour rĂ©pondre Ă  certaines exigences. Quand je travaille avec un nouveau collaborateur, je dois faire la plus grosse partie du travail en attendant qu’il maĂźtrise bien le fonctionnement. Il faut toujours guetter les opportunitĂ©s, rĂ©diger et soumettre des projets et veiller Ă  leur bonne rĂ©alisation, au prix parfois des vacances. Les heures supplĂ©mentaires sont trĂšs frĂ©quentes.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui veut devenir directeur d’ONG?

Le jeune qui veut devenir directeur doit savoir d’abord qu’ĂȘtre responsable, c’est savoir responsabiliser ! Il lui faut ĂȘtre un travailleur et ĂȘtre prĂȘt Ă  faire ce qu’il n’a pas rĂ©ussi Ă  faire faire Ă  ses collaborateurs.

Sam, au centre de l’image (chemise verte), lors d’une mission au Togo.

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60.000 billets de train gratuits pour faire voyager les jeunes Européens

Depuis le mardi 12 octobre, les jeunes EuropĂ©ens ĂągĂ©s de 18 Ă  20 ans peuvent introduire une candidature dans le cadre de l’initiative DiscoverEU en vue d’obtenir des titres de transport ferroviaire gratuits ! C’est la Commission europĂ©enne, l’organe chargĂ© d’exĂ©cuter les politiques adoptĂ©es par le Parlement et le Conseil, qui vient d’annoncer la nouvelle. On t’explique comment introduire ta candidature

C’est quoi l’initiative DiscoverEU ?

DiscoverEU est une initiative de l’Union europĂ©enne qui te permet de dĂ©couvrir l’Europe tout en vivant de nouvelles expĂ©riences. En voyageant essentiellement en train, tu dĂ©couvriras la variĂ©tĂ© des villes et les paysages Ă  couper le souffle de l’Europe. Tu peux poser ta candidature au cours de deux pĂ©riodes chaque annĂ©e. Les candidats retenus reçoivent un titre de transport.

Le but de l’opĂ©ration est de permettre aux jeunes EuropĂ©ens de profiter de la libertĂ© de circulation dans toute l’UE, d’explorer la diversitĂ© de ses cultures, de dĂ©couvrir son patrimoine et son histoire et de rencontrer des personnes de tout le continent.

Quelles sont les conditions Ă  remplir ?

Il y a trois conditions Ă  respecter pour se porter candidat :

  • Être un(e) citoyen(ne) de l’UE et ĂȘtre nĂ©(e) entre le 1er juillet 2001 (inclus) et le mercredi 31 dĂ©cembre 2003 (inclus). À titre exceptionnel, les jeunes admissibles au titre des deux pĂ©riodes de candidature qui ont Ă©tĂ© annulĂ©es en 2020 en raison de la pandĂ©mie de COVID-19 peuvent eux aussi poser leur candidature ;
  • Avoir la nationalitĂ© d’un des États membres de l’Union europĂ©enne Ă  la date de la dĂ©cision d’attribution ;
  • Indiquer correctement ton numĂ©ro de carte d’identitĂ© ou de passeport sur le formulaire de candidature en ligne.

Si tu te poses des questions sur ton Ă©ligibilitĂ©, consulte la FAQ de DiscoverEU ! âŹ…ïž

Quand a lieu la prochaine période de candidature?

La pĂ©riode de candidature s’est ouverte le mardi 12 octobre 2021 Ă  12h00 et elle se terminera le mardi 26 octobre 2021 Ă  12h00.

Pour poser ta candidature, tu peux cliquer ici ????.

Tu devras rĂ©pondre Ă  un quiz (sauf si tu poses ta candidature en tant que membre d’un groupe). Si tu fais partie des 60.000 jeunes sĂ©lectionnĂ©s, tu pourras voyager pendant au minimum 1 jour et au maximum 30 jours entre le 1er mars 2022 et le 28 fĂ©vrier 2023.

Est-ce que je peux voyager avec des amis?

Oui! C’est Ă  toi de dĂ©cider. Tu peux voyager seul(e) ou constituer un groupe avec un maximum de 4 amis, pour autant qu’ils remplissent les conditions de participation Ă©noncĂ©es ci-dessus. Ils utiliseront ton code de candidature pour introduire leur propre candidature.

La premiĂšre Ă©dition de cette opĂ©ration, en 2018-2019, proposait 70.000 billets gratuits. Quelques 350.000 jeunes les avaient sollicitĂ©s, dont 6.621 en Belgique, oĂč 1.549 jeunes avaient finalement Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s.

Envie d’en savoir plus? Tout est bien rĂ©sumĂ© sur le site internet de DiscoverEU.

Les abus fréquents dans le monde du travail

Que ce soit en tant que jobiste ou jeune travailleur, entrer dans le monde du travail entraĂźne des responsabilitĂ©s et tout un tas de rĂ©glementations Ă  respecter. Le problĂšme, c’est que les travailleurs, surtout les jeunes, oublient parfois que leur employeur n’a pas tous les droits et qu’il a, lui aussi, des rĂšgles Ă  respecter ! Mais comment ĂȘtre conscient que l’on est victime d’un abus quand on ne sait pas que c’en est un ? Infor Jeunes a donc rĂ©pertoriĂ© pour toi quelque cas d’abus frĂ©quents dans le monde du travail.

L’absence d’un contrat Ă©crit

La toute premiĂšre chose Ă  savoir, c’est que tu dois absolument signer un contrat Ă©crit et en obtenir un exemplaire, c’est d’ailleurs obligatoire. L’absence de contrat est donc un Ă©lĂ©ment qui doit attirer ton attention, cela est souvent synonyme d’une mauvaise intention de la part de l’employeur.
Sans contrat, tu n’es pas officiellement liĂ© Ă  ton employeur ni Ă  ton lieu de travail. Cela veut dire que tu n’as par exemple aucune garantie d’ĂȘtre payĂ©. Sache Ă©galement que ton employeur doit obligatoirement te fournir des fiches de paie, et que celles-ci doivent concorder avec ce qu’il est inscrit sur ton contrat.

Le travail au noir

On parle de travail au noir lorsque ton travail n’est pas dĂ©clarĂ©, ce qui est bien Ă©videmment illĂ©gal. Et pourtant, c’est une pratique trĂšs rĂ©pandue dans le monde du job Ă©tudiant. Il y a deux schĂ©mas possibles : soit l’étudiant a lui-mĂȘme acceptĂ© ce travail au noir en pensant que c’était avantageux pour lui, soit il n’est pas au courant qu’il n’est pas dĂ©clarĂ©.
Pour savoir si tu es bien dĂ©clarĂ©, en tant qu’étudiant jobiste, il suffit de vĂ©rifier ton compteur d’heures sur student@work. Si les heures que tu as prestĂ©es sont bien dĂ©comptĂ©es, c’est que tu es bien dĂ©clarĂ© ! Si tu es un travailleur ordinaire (et donc, pas Ă©tudiant) et que tu peux constater un dĂ©compte ONSS sur ta fiche de paie, c’est que tout est en ordre !
De plus, tu dois savoir qu’il est maintenant interdit de payer les travailleurs en liquide. Recevoir son salaire en cash est donc une preuve que ton travail n’est pas dĂ©clarĂ©. Beaucoup d’étudiants ne le savent pas, raison pour laquelle le travail au noir est tant rĂ©pandu dans les jobs Ă©tudiants.

Sache Ă©galement qu’accepter du travail au noir, c’est une trĂšs mauvaise idĂ©e ! Tout ce que tu Ă©vites, si tu es Ă©tudiant, c’est le prĂ©lĂšvement de 2,71% de ton salaire par l’état, autrement dit, presque rien. Cela ne vaut absolument pas les risques encourus par le travail au noir ! Si tu n’es pas Ă©tudiant, le pourcentage est un peu plus Ă©levĂ© : 13,07%, mais encore une fois, les risques n’en valent pas la peine.

La discrimination

Tu n’as pas dĂ©crochĂ© le job que tu convoitais et tu as de bonnes raison de croire que l’employeur n’apprĂ©ciait pas tes origines Ă©trangĂšres, ton handicap, ta religion, ta situation sociale ou autre ?
Tu ressens une pression injustifiĂ©e au travail parce que tu es une femme entourĂ©e d’hommes ou l’inverse, parce que tu es enceinte, parce que ton orientation sexuelle dĂ©range, ou quelque chose de ce genre ?
Il existe un mot pour cela, et il s’agit de discrimination. Au-delĂ  du fait que ce soit interdit, sache que c’est Ă©galement punissable par la loi !

Pour plus d’informations, pour ce qui est de la discrimination sur base du sexe, tu peux te renseigner auprĂšs de L’Institut pour l’ÉgalitĂ© des Femmes et des Hommes. Pour les autres types de discriminations, tu peux te renseigner auprĂšs d’UNIA.

Plus d’infos ?